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film de genre

Drive ou le polar par excellence !

18 Février 2013 , Rédigé par Kam Oliver Publié dans #film de genre

Drive ou le polar par excellence !

 

 
 
Si vous aimez les polars nerveux vous ne pouvez pas vous permettre de passer à côté de Drive. Ce film magnifique du danois déjà reconnu comme l’un des nouveaux grands maitres du cinéma n’est autre que Nicolas Refn Winding qui a reçu (et il ne l‘a pas volé) la palme du d‘or du Festival de Cannes pour Drive.
Ce jeune réalisateur m’avait déjà époustouflé par sa maîtrise incroyable de la caméra et cette façon si particulière de nous raconter des histoires que l’on pourrait qualifier de tout à fait banal au premier abord. La trilogie Pusher qui nous dresse un portrait « misérabiliste » des petits truands de Copenhague est un monument à elle seule dans la catégorie des films de gangsters. En effet en général le monde des voyous est montré avec une grandiloquence et même parfois une certaine apologie diront certains détracteurs. Et là dans cette trilogie le réalisateur danois parvient à nous montrer les truands sous un angle beaucoup plus intimiste ce qui les rends beaucoup plus humains du coup aux yeux du spectateur. La caméra à l’épaule Nicolas Refn Winding nous entraine dans les bafonds de la capitale parmi les criminels dans un style presque documentaire avec une nervosité qui nous scotche à l’écran. D’ailleurs la trilogie Pusher est à rapprocher de la première collaboration de Martin Scorsese et de Robert de Niro dans le film Means Streets qui lui aussi avec une approche beaucoup plus intimiste nous raconte les petites entourloupes de truands de New York. 
 
Drive. Un titre simpliste et une histoire tout aussi simpliste où un jeune homme cascadeur sur les plateaux de tournage se transforme la nuit en conducteur de caisse pour les casses des voyous.
Un scénario d’une simplicité rare qui n’est pas sans rappeler le film de l’un des réalisateurs américains les plus oubliés : Walter Hill. En effet en 1978 le réalisateur des films d’actions pures et durs ( Les guerriers de la Nuit, le Bagarreur , Sans retour ) sort un film avec le même scénario que Drive. Nicolas Refn Winding aurait-il fait un vibrant hommage à ce film et surtout aux polars américains des années 70 et 80 ? Ceci me semble clair que oui. L’esthétisme visuel du film est tout simplement sublime. Ces plans de nuit , avec Ryan Gosling et son fameux blouson avec cet énorme Scorpion dessinée sur le dos , les scènes de poursuites de voiture parfaitement maitrisées qui perdent tout le côté tape à l’œil très cher à Hollywood. Drive le polar où chaque plan est essentiel où chaque action des personnages est calibrée au millimètres près marque le génie de ce réalisateur. Que d’éloges me direz vous mais si vous n’aimez pas Michael Mann et Friedkin vous comprendrez peut-être pas…
Lorsque j’ai regardé ce film pour la première fois j’ai été ébloui par la qualité des plans. J’ai vu énormément du cinéma de William Friedkin ( To live and Die in L.A ) avec ce générique un peu pop en lettre rose style années 80 , du Michael Mann ( Le Solitaire , Miami Vice ). On sent l’énorme influence dans Drive des polars américains tous les éléments nécessaires à ce polar sont réunis : des personnages solitaires , l’urbanisme , les rues désertes , la violence graphique , les plans de la ville la nuit. Les polars ont tendance à donner une vision de la ville qui serait proche d’une jungle urbaine où les habitants essaient de survivre à une loi du talion sourde qui subitement prends place dans leurs quotidiens afin de réveiller leurs instincts animal enfouis. C’est exactement ce qui se trame dans Drive, mais avec un style personnel Nicolas Refn Winding trouve le parfait alter ego en Ryan Gosling qui transcende carrément ce rôle. Les deux compères remettront d’ailleurs ça en nous préparant une autre bombe cinématographique du nom de Only God Forgives  affaire à suivre….
Mais revenons à nous moutons ! Si vous observez bien ce film deux choses vous viendront à l’esprit ce film est un mélange de « western polar » en effet nous ne connaissons pas le nom du personnage du film tout comme les nombreux personnages de Sergio Leone avec ce fameux « homme sans nom » interpréter par Clint Eastwood dans les westerns. Clint Eastwood reprendra d’ailleurs très souvent cette image de personnage silencieux et serein dont on ne connait ni le passé ni l’avenir mais qui provoque autour un tourbillon de sang et de mort. Ryan Gosling est un personnage presque fantomatique silencieux, il ne dialogue uniquement qu’avec la jeune Carry Mulligan dont il est tombé amoureux et son enfant. Le père étant en prison les trois personnages vivront des moments de plaisirs et de paix qui annoncent bien évidemment un dénouement violent avec la sortie de prison du mari de Carry. Si on remarque bien Gosling est un peu comme le bon cavalier blanc venu sauver la veuve et l’orphelin du méchant de l’histoire. C’est un peu caricatural certes mais c’est un peu la base de certains westerns et Drive en est un mais à la sauce de Winding c’est sanglant ! Comme tout le monde vous aurez remarqué cet énorme scorpion sur le dos de Gosling d’ailleurs dès les premiers plans on nous le montre de dos. Ce symbole du scorpion est capitale dans cette histoire et surtout dans la compréhension du personnage. En effet le scorpion représente les pulsions à l’état animal, le sexe et la mort ( Eros et Thanatos ). Les scorpions sont durs et froids et cachent en eux une grande violence et une attirance vers tout ce qu’il a d’extrême et ce qui à attrait au danger. Ils sont l’exemple même de la contradiction autant ils peuvent être calme et tout d’un coup caché une grande instabilité très souvent agressive. Ils sont protecteurs mais ils attirent la mort ( symbolique du dard ). Toutes ces descriptions prouvent bien le caractère explosif du personnage de Gosling qui couve en lui une folie meurtrière peu commune. D’ailleurs il est un danger pour les autres ainsi cette scène dans l’ascenseur est un adieu à la fille qu’il aime lorsque les portes de l’ascenseur se referme, elle découvre le véritable visage de cet homme mystérieux. Si vous observez bien il ne commet que des actes de grandes violence uniquement que quand il porte ce blouson qui semble être sa véritable nature. Une autre chose qui m’a marqué dans ce film c’est la scène où le personnage semble caché des pulsions de mort en lui tellement fortes qu’il porte un masque pour aller le tuer l’un des protagonistes de l’histoire. Je me suis posé souvent la question pourquoi portait-il un masque , j’en suis venu à la conclusion qu’il n’était pas lui-même et qu’il n’était qu’un fantôme en réalité il n’avait pas de visage d’ailleurs la dernière scène du film où la caméra montre son affrontement sanglant avec le caïd sous forme d’ombres ne fait que renforcer mon idée. 
Certaines scènes de ce film sont pour moi de véritables bijoux du cinéma et le seront dans une dizaine d’années à venir soyez en sûr! La scène de l’ascenseur où Ryan Gosling embrasse la jeune Cary Mulligan avec tout ce jeu de lumière clair obscur et cet enchaînement violent de Gosling pour tuer cet homme à coup de bottes est tout simplement sublime. Celle avec le marteau dans le salon de strip tease est tout aussi marquant par son intensité et enfin la meilleure lorsque Gosling avec son masque attends le caïd à l’extérieur en regardant par la fenêtre du restaurant avec cette chanson … Du grand cinéma! 
 
Quand à l’interprétation de Ryang Gosling de ce personnage que je nommerais « l’homme sans nom «  est tout simplement hallucinante. Ce jeune acteur au talent bien caché m’a fortement surpris lors des nombreuses scènes où les accès de colère du personnage font obligatoirement tout tourner au bain de sang le plus effroyable. Le regard de Ryan Gosling lors de cette fameuse scène du marteau est remplie d’une folie meurtrière palpable dans cette scène , ceci n’est pas sans me rappeler le regard de fou meurtrier que possédait Nicolas Cage dans l’un de ses films les plus connus qui n’est autre que Sailor et Lula de David Lynch. Les accès de colère de Sailor se termine très souvent en un bain de sang qui montre son côté extrêmement violent ( voir la première scène du film ). 
 
Si vous venez de découvrir ce nouveau génie du cinéma mondial , n’hésitez pas une seconde pour découvrir les films précédents comme Bronson , Valhalla Rising et comme je vous l’avais déjà recommandé la trilogie Pusher. Bon film !
 
Vous trouverez en dessous de l’article la bande annonce de The Driver de Walter Hill des affiches ainsi que son trailer et la première séquence du film ! 
 
Kam O.
Drive ou le polar par excellence !
Drive ou le polar par excellence !
Drive ou le polar par excellence !

Voilà comme promis juste en dessous voici le film original The Driver 1978 de Walter Hill.

 

Drive ou le polar par excellence !
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Les plus grands péplums du cinéma

27 Janvier 2013 , Rédigé par Kam Oliver Publié dans #film de genre

Etant un passionné d'histoire je vous présente une petite compilation des plus grands péplums de l'histoire du cinéma. Le péplum est un film historique à grand budget qui retracent les grands moments de l'histoire de l'humanité durant la période antique. Les productions américaines et italiennes ont dominé ce genre entre les années 50 et 60 avec bien sûr un budget différent pour les deux pays cependant ils ont crée des classiques du genre du film à grand spectacle. Beaucoup d'entre nous considèrent ces films comme presque ridicules aujourd'hui mais ceux ci oublient comment à l'époque sans les moyens technologiques que nous possédons aujourd'hui des réalisateurs parvenaient à retranscrie à l'écran une époque aussi éloignée que l'antiquité. Les moyens financiers et humains de l'époque étaient énormes , imaginez un peu la direction des nombreux figurants qui parfois atteignent le millier de personnes ou encore la direction artistique pour la réalisation des costumes pour chaques personnes participant au film. Rien à voir avec nos films bourrés d'effects spéciaux numériques où la facilité est de mise. Ainsi je vous propose les plus grands classiques du cinéma "péplum" avec leurs trailers bien évidemment!

Kam O.

Les Dix commandements de Cecile B. de Mille avec le grand Charlton Heston.

Les Dix commandements de Cecile B. de Mille avec le grand Charlton Heston.

Cleopatre le film le plus cher de toute l'histoire du cinéma avant Spider Man 3. Un classique du genre avec Elisabeth Taylor , Richard Burton et Rex Harrison . D'une durée totale de quatre heures ce film est un monument à voir.

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Spartacus finalisé par le grand Stanley Kubrick et avec un casting impressionnant : Kirk Douglas ou encore Peter Ustinov.

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Film culte par excellence, véritable chef d'oeuvre ! Réalisé par William Wyler et en star avec Charlton Heston. La scène de la course de chars est définitivement culte !

Film culte par excellence, véritable chef d'oeuvre ! Réalisé par William Wyler et en star avec Charlton Heston. La scène de la course de chars est définitivement culte !

Quo Vadis réalisé par Mervyn Leroy avec Peter Ustinov dans le rôle de Néron. Un classique.

Quo Vadis réalisé par Mervyn Leroy avec Peter Ustinov dans le rôle de Néron. Un classique.

L'un des derniers grands péplums du cinéma réalisé par Anthony Mann ! Un must have.

L'un des derniers grands péplums du cinéma réalisé par Anthony Mann ! Un must have.

Le meilleur film de tous les temps sur la vie du Christ. D'une durée de six heures pour les fans avertis.

Le meilleur film de tous les temps sur la vie du Christ. D'une durée de six heures pour les fans avertis.

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Critique de Keoma de Enzo G. Castellari

20 Janvier 2013 , Rédigé par Kam Oliver Publié dans #Film de genre

Je tiens absolument à vous présenter ce film époustouflant pour les amateurs de westerns italiens. Keoma pour moi est l'exemple type du western italien maitrisé par une main de fer par le réalisateur déjà très prolifique qui n'est autre que Enzo Girolami Castellari. Ce western sorti très tardivement pour l'époque en 1976 est considéré comme le dernier des grands westerns "spaghetti" de l'époque ayant pour acteur la star confirmé des westerns spaghetti l'acteur aux yeux bleus azur Franco Nero. On peut y voir également un acteur américain noir très connu dans les films italiens l'acteur Woody Strode.

Keoma est l'histoire d'un métisse indien qui après la guerre de sécession retourne dans son pays natal qui est dévasté par la peste et terrorisé par une bande de bandits dont le chef se nomme Caldwell. Keoma ainsi devra affronter sont passé à travers ses frères adoptifs qui par avidité travaillent pour le compte du fameux Caldwell tandis que son vieux père le grand Shannon l'accompagnera dans un dernier combat . La confrontation est inéluctable et tout finira dans le sang.

Si vous avez aimé Django de Sergio Corbucci , si vous avez aimé California de Michele Lupo vous allez adorer Keoma de Enzo G. Castellari. Tous les éléments traditionels des westerns italiens : le sadisme , la violence graphique , le racisme , la noirceur des personnages, les villes fantômes. Ce western est un pure bijou dont l'aspect tragique est annoncé dès les premiers plans avec cette femme qui annonce à Keoma la fin tragique qui l'attends si il poursuit sa soif de vengeance. Le film est presque une tragédie grecque où Keoma serait prisonnier de son destin funeste, cette vieille femme qui apparait tout au long du film comme une voyante prévenant de l'arrivée de la mort. Le style de Castellari amplifie la beauté de cette histoire : les nombreux ralentis durant les fusillades qui marquent la patte de Enzo sur ce film ( tout comme le réalisateur oublié Sam peckinpah ), une violence graphique présente avec des belles pertes de sang. Aussi le réalisateur a une technique incroyable d'insérer les nombreux flash back dans la narration de l'histoire tandis que la plupart des flash back au cinéma sont traditionnellement bien séparé dans la narration lui arrive a inséré le flash back dans le moment présent ce qui est très fort ( voir la scène quand Keoma rentre chez lui ). Les ralentis opèrent une certaine distorsion du temps qui donne un aspect presque fantomatique à tous les personnages comme si ils n'étaient que des êtres qui errent pour recommencer une énième malédiction familiale. Sans oublier que le cheval de Keoma est blanc et que de nombreux plans montrent Keoma parcourir de longues plaines vides comme un voyage à travers le temps. Le cheval étant un animal psychopompe ( "celui qui guide les âmes des morts " ) celui de Keoma qui est de couleur blanche le guide à travers sa psyché , un retour au pays qui sera un retour aux sources douloureux et sanglant . C'est boueux , c'est sâle , c'est noir , c'est spaghetti ! Pour moi c'est un grand moment de cinéma à partager.

Kam O.

 

Différentes affiches du film Keoma de l'époque.
Différentes affiches du film Keoma de l'époque.Différentes affiches du film Keoma de l'époque.

Différentes affiches du film Keoma de l'époque.

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